Qu’est-ce-que l’usurpation d’identité en ligne ?
L’usurpation d’identité est définie par l’article 226-4-1 du Code pénal comme le "fait d’usurper l’identité d’un tiers ou de faire usage d'une ou plusieurs données de toute nature permettant de l'identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d'autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération".
En ligne comme dans la vie réelle, usurper l’identité d’une personne consiste essentiellement à utiliser toutes les informations ou documents personnels permettant d’identifier cette personne. Cela peut être le cas du nom, du prénom, du numéro de téléphone, de la date de naissance, du lieu de résidence, du numéro de la carte de crédit, de la carte vitale…
En d’autres termes, toute information susceptible d’être associée à une personne, utilisée sans son accord ou à son insu, constitue une usurpation d’identité. Et fait partie des atteintes les plus graves aux droits des personnes.
Attention : Pour qu’une usurpation d’identité soit caractérisée, la victime doit être vivante et en capacité de défendre ses droits. Si elle est morte, il s’agit plutôt d’un vol d’identité.
Quels sont les exemples les plus courants d’usurpation d’identité en ligne ?
- La création de faux profils sur les réseaux sociaux : Une personne malveillante crée un compte en utilisant la photo, les nom et prénom et d’autres informations personnelles de la victime sans son consentement. Les personnalités publiques sont les plus exposées à cette forme d’usurpation. Car, des personnes trompent leurs fans en créant des comptes erronés, les détournant de leur compte officiel.
- L’usurpation à des fins d’arnaque : L'usurpateur utilise les informations personnelles d’une autre pour se faire passer pour quelqu'un de confiance et inciter d’autres individus à lui fournir de l’argent ou des services précis.
- L’usurpation à des fins de cyberharcèlement : L’usurpateur utilise l’identité d’une victime pour harceler des tiers, diffuser des informations inexactes ou compromettantes. Cela parfois dans le but de porter atteinte à la considération de la victime.
- Le retrait de l’argent du compte en banque : L’usurpateur va utiliser les informations bancaires d’une victime pour retirer des fonds sans son consentement.
Comment détecter une usurpation d’identité ?
Il faut faire preuve d’énormément de vigilance pour repérer rapidement une usurpation d’identité. Voici quelques moyens pour pouvoir y parvenir :
- Vérifiez quotidiennement vos relevés bancaires ;
- Vérifiez auprès de la Banque de France si vous n’êtes pas inscrit sur le fichier des incidents de remboursement des crédits (FICP) ;
- Surveillez régulièrement les activités de vos comptes sur les réseaux sociaux ;
- Recherchez votre nom sur internet pour vérifier s’il existe des comptes frauduleux ou des fausses informations à votre sujet ;
- Soyez attentif aux messages ou appels suspects ;
Que faire si vous êtes victime d’une usurpation d’identité ?
Si vous constatez une usurpation de votre identité, voici des actions immédiates à entreprendre :
- Signalez les faux comptes ou les activités suspectes aux plateformes concernées (réseaux sociaux, services en ligne) ;
- Changez vos mots de passe ;
- Prévenez votre banque ;
- Avertissez vos proches afin d’éviter toute escroquerie ;
- Rassemblez les preuves sur l’usurpation et prenez rendez-vous avec un avocat pour faire valoir vos droits ;
Comment se protéger contre l’usurpation d’identité ?
Voici quelques conseils pour éviter d'être victime d’une usurpation d’identité :
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Renforcez la sécurité des comptes en ligne (mot de passe complexe) ;
- N’utilisez pas le même mot de passe pour tous vos comptes ;
- Activez la double authentification sur vos comptes pour renforcer leur sécurité ;
- Ne partagez pas vos informations personnelles en ligne ;
- Vérifiez l’URL des sites internet avant de vous connecter ;
- Utilisez les outils de sécurité en ligne (anti-spam, anti-virus) et effectuez des mises à jour quotidiennement ;
À noter : L'usurpation d'identité est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende (article 226-4-1 (2) du Code pénal).
Lorsqu'ils sont commis par le conjoint ou le concubin de la victime ou par le partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité, elle est sanctionnée de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende (article 226-4-1(3) CP).
Source :
https://www.masecurite.interieur.gouv.fr/fr/fiches-pratiques/numerique/usurpation-identite ;