Impôts 2025 : Le guide de la déclaration des revenus étudiants

Gabrielle Sylvie ABOGO NTANG
Gabrielle Sylvie ABOGO NTANG Juriste
Master II Droit, Journalisme et Communication
Mis à jour le 15/04/2025
Impôts 2025 : Le guide de la déclaration des revenus étudiants
Chaque année, la période de déclaration des revenus soulève son lot de questions pour les étudiants. Faut-il vraiment remplir une déclaration quand on est encore en cours ? Que faire si l’on ne travaille pas, mais qu’on touche une bourse ou une aide du CROUS ? À l’âge où les démarches administratives commencent à s’accumuler, nombreux sont ceux qui ignorent qu’ils doivent, dans certains cas, déclarer certains revenus, même s’ils sont exonérés d’impôt. Entre salaires de jobs étudiants, gratifications de stages, micro-entreprises, aides sociales et possibilités de rattachement au foyer fiscal des parents, la situation fiscale des étudiants est bien plus variée et encadrée qu’il n’y paraît. Pour ne rien oublier et remplir correctement sa déclaration 2025, encore faut-il savoir quelles sont les bonnes cases à cocher.

Sommaire

Comprendre sa situation avant de déclarer

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Pour de nombreux étudiants, la déclaration d’impôts constitue un exercice aussi nouveau que déroutant. Entre les petits jobs étudiants, les stages obligatoires, les aides sociales, les bourses ou encore les statuts d’indépendant, les situations varient considérablement et rendent la démarche complexe. Si certains ne perçoivent aucun revenu imposable, d'autres découvrent qu’ils doivent tout de même déclarer des montants, même s'ils sont partiellement exonérés. Ce qui complique encore davantage les choses, ce sont les multiples cases à cocher ou à remplir dans le formulaire de déclaration. Une erreur peut entraîner l’oubli d’un avantage fiscal, un trop-perçu ou le refus d’une aide sociale. C’est pourquoi il est essentiel pour chaque étudiant de bien identifier sa situation et de comprendre les rubriques fiscales qui le concernent. Ainsi, il faut distinguer plusieurs situations :

Les salaires étudiants : exonération partielle 

La première chose à faire consiste à évaluer si l'on a perçu des revenus en 2024, et de quelle nature ils étaient. Les salaires liés à une activité étudiante sont très fréquents. Ils sont généralement exonérés jusqu’à un certain plafond, fixé en 2025 à 5 318 euros pour les jeunes de moins de 26 ans au 1er janvier 2024.

Cependant, cette exonération n’est pas automatique : il faut d’abord déclarer la totalité des salaires perçus dans la case 1AJ (ou 1BJ si l’étudiant est le deuxième déclarant dans un couple). Une fois ce montant inscrit, une question apparaît pour demander si les revenus entrent dans le cadre de l’exonération pour activité étudiante. Si c’est le cas, il suffit de cocher “oui”.

L’administration fiscale appliquera alors automatiquement la déduction correspondant au plafond. Il est important de noter que même en dessous de ce seuil, il faut déclarer le montant pour obtenir un avis de non-imposition, indispensable pour les démarches auprès du CROUS ou de la Caf.

Les stages rémunérés ou apprentissage : exonération sous conditions

Les étudiants ayant effectué un stage en entreprise ou alors titulaires d'un contrat d'apprentissage doivent également être attentifs. Lorsque le stage était intégré à un cursus de formation, et donc obligatoire, la gratification reçue est exonérée jusqu’à 21 273 euros.

Là encore, le montant brut perçu doit être indiqué dans la même case que pour les salaires, c’est-à-dire 1AJ.  L’exonération est automatiquement appliquée, à condition que le stage réponde bien aux critères légaux. En revanche, un stage non conventionné ou facultatif peut être considéré comme une activité rémunérée ordinaire et être imposable en totalité.

Les bénéficiaires de bourses, aides et revenus 

Les étudiants bénéficiaires de bourses sont souvent persuadés qu’ils doivent les déclarer, alors que ce n’est pas le cas dans la grande majorité des situations. Les bourses attribuées sur critères sociaux, les aides au mérite ou encore les aides des collectivités locales sont totalement exonérées et n’ont pas à apparaître dans la déclaration. Il n’y a donc aucune case à cocher à ce sujet.

Toutefois, si la bourse est versée en contrepartie d’un travail, comme c’est parfois le cas pour les doctorants ou les assistants pédagogiques, elle est imposable comme un salaire classique. Il faudra alors l’intégrer dans la case 1AJ.

Les étudiants autoentrepreneurs : déclarer les revenus professionnels

Une autre catégorie d’étudiants à part entière est celle des autoentrepreneurs. Qu’ils soient rédacteurs freelances, livreurs, développeurs ou enseignants en ligne, ils doivent déclarer leurs revenus professionnels même si ceux-ci sont modestes. Les montants doivent être inscrits dans la case 5HQ s’il s’agit d’un micro-BIC ou micro-BNC, et la case 8UY doit être cochée si l’étudiant a opté pour le versement libératoire de l’impôt. Contrairement aux salaires étudiants ou aux stages, aucun abattement n’est prévu pour les revenus issus d’une activité indépendante. Même les moins de 26 ans y sont soumis de manière classique.

Faut-il se rattacher au foyer fiscal des parents ?

Vient ensuite la question du rattachement fiscal. Un étudiant majeur peut soit être rattaché au foyer fiscal de ses parents, soit faire sa propre déclaration. Lorsqu’il est rattaché, ce sont les parents qui déclarent ses revenus, après application des exonérations s’il y a lieu. Ils doivent alors cocher les cases P à T selon le nombre d’enfants majeurs présents dans le foyer. Cette solution est souvent avantageuse si l’étudiant a peu de revenus, car elle permet aux parents de bénéficier d’une demi-part fiscale supplémentaire. En revanche, si l’étudiant perçoit des revenus plus élevés, il peut être plus pertinent de faire sa propre déclaration. Dans ce cas, il devra signaler qu’il s’agit de sa première déclaration, créer un numéro fiscal et remplir l’ensemble des rubriques lui-même.

Quelles sont les bonnes pratiques à adopter ?

Il est vivement conseillé de conserver tous les documents relatifs aux revenus perçus : fiches de paie, conventions de stage, attestations de versement de gratification, contrats d’apprentissage, etc. Ces pièces justificatives pourront être demandées par l’administration en cas de contrôle. Il est également recommandé de faire une simulation fiscale en ligne, soit à partir de l’espace particulier, soit via un simulateur indépendant, pour estimer l’impôt dû et évaluer l’intérêt du rattachement fiscal.

En anticipant la déclaration et en comprenant les règles spécifiques à chaque type de revenu étudiant, il devient beaucoup plus simple d’éviter les erreurs et de déclarer de manière conforme. Cela permet aussi de profiter pleinement des exonérations fiscales offertes aux étudiants en formation.


 

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